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Lever à 4h pour reprendre le bus. Le chauffeur attend, endormi sur le volant, les passagers qui ont du mal à se lever. On ne part qu'après 5h, mais il faut s'arrêter plusieurs fois pour faire refroidir le moteur ou attendre que la route, rétrécie par un éboulement, se libère. On roule un peu et on s'arrête autant. Je me demande si on va arriver quelque part. Déjà 12 heures que le trajet dure. On se fait dépasser par tout ce qui bouge. J'ai vu des mobs nous dépasser et insulter le chauffeur. Je suis d'accord avec eux, non seulement le chauffeur est nul, mais encore le bus est nul. Le réservoir d'eau sur le toit fuit et il pleut sur nous. On doit encore passer un col, j'ai des doutes. Je me demande si on sera vraiment à destination ce soir. Toujours aussi lentement on vient de passer de l'autre côté du gros torrent que nous suivions depuis des heures. De ce côté, c'est un chemin de terre qui n'est large que pour un seul véhicule. Quelques sensations fortes lorsque le bus passe sur des portions du chemin dont un côté donne sur le vide. A 18h30 on débarque dans un guest house à Moxi. L'eau qui coule des robinets est egalement d'abord marron puis s'éclaircit et devient presque claire. Vers 20h on a droit à l'eau chaude, jusqu'à 22h.
Je me promène dans les rues et Moxi est un village dont les maisons sont seulement de chaque côté de la route qui la traverse. Autour c'est les montagnes dont le sommet est caché dans les nuages. On n'est qu'à 1500m et ici, il ne fait pas très chaud. |
