le sentier continue a monter
passage sur 3 planches
Vers 15h30 je prends le sentier qui monte vers le glacier. Ca
grimpe tout le temps vers un point d'observation où est installée une cabane, en fait un
petit bar. J'y achète une bouteille d'eau, mais il faut réveiller le propriétaire qui
dort sur son lit, tout près de la porte.
le glacier
trou dans le glacier
Le sentier continue et descend vers le glacier. Je vais y
marcher dessus. C'est un mélange de glace, de pierres et de sable. Je m'assois sur une
grosse pierre plate et je mange un peu. Je vois les blocs de glace qui fondent et
j'entends des gros morceaux qui dégringolent. Ici, je suis tout près du Gongga dont je
ne vois que quelques pentes enneigées car il est presque caché dans les nuages. Mais il
tombe maintenant des gouttes. Je quitte le glacier et je reviens sur mes pas vers la cabane
à boissons qui donne sur le glacier et le Gongga. Je n'ai pas envie de rejoindre le tour
et je demande si je peux dormir ici. Le patron me dit non. Je pose 20 yuan sur la table et
c'est maintenant ok. Il parle à un employé qui rentre dans sa chambre et ressort avec
ses couvertures. Je lui ai volé son lit pour ce soir, il ira dormir dans la chambre du
patron, aucun problème.
la cabane pres du glacier
les proprietaires du glacier
le lit ou je vais dormir cette nuit
Cette chambre fait 2m par 2m, tout en bois, propre. Le lit est
typique chinois, dur avec un matelas très fin, l'oreiller est rembourré avec des
graines. Pas d'électricité, le gars m'a laissé sa lampe torche. Je déballe mon sac de
couchage puis je sors et je reste dehors à regarder le paysage et la vie des chinois dans
cette cabane. Il y a 3 personnes qui vivent là, loin de tout, sans télé, sans
électricité. Ils ont juste des lampes de poche. Leur vie a l'air de se passer ici,
calmement à attendre un client de passage qui viendrait pour voir un point de vue sur le
Gongga, comme il en existe tant d'autres, tant cette montagne est grande. Ils n'ont à
vendre que des bouteilles d'eau, des graines de maïs et des champignons séchés. Je les
regarde, tout est au ralenti. Ils ne font rien. Ils ont devant eux le paysage
extraordinaire d'un glacier et d'une énorme montagne, loin du bruit, pas de pollution. La nuit va tomber et on a la visite du gars qui encadre le
tour chinois auquel je me suis joint. Il me dit qu'il s'inquiétait pour moi et me demande
de le suivre pour aller rejoindre le tour qui va dans un dortoir des camps. Je lui dis que
je préfère dormir ici cette nuit. Demain matin, je rejoindrai Moxi et toute la bande des
chinois. Il repart en laissant 50 yuan au patron qui fait un large sourire. A 8h tout le monde est au lit, c'est le calme, le silence. |